PREPP : l’opérationnalisation du DCTP en marche.
APESS PREPP
Le DCTP c’est le Développement des Compétences Techniques eu Professionnelles dans le cadre du PREPP qui est, en guise de rappel, un programme sous régional qui couvre sept pays que sont le Tchad, le Niger, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie et ayant pour ambition de parvenir à une meilleure intégration sociale, politique et économique des populations pastorales transhumantes des zones transfrontalières par l’éducation et la formation professionnelle. Il est porté par l’APESS et mis en œuvre par sept opérateurs de zone spécialistes en alphabétisation.
Le PREPP a amorcé le DCTP à travers lequel l’APESS entend affirmer sa présence, sa capacité d’appropriation progressive et de pérennisation du dispositif à travers ses démembrements et relais notamment les Cellules Nationales de Coordination (CNC), les Bureaux de régions (BR) et les Centres régionaux que sont les CRIPAs. La nécessité d’outiller ces acteurs sur les choix stratégiques en matière de DCTP basé sur le système dual et ses mécanismes de mise en œuvre justifie l’organisation de ces missions terrain pour procéder à l’identification et au recensement des Exploitations Familiales répondant aux critères du système.
Ainsi, depuis le 04 mai, une mission composée des Présidents CNC, des membres de BR, des leaders formateurs appuyée par le formateur endogène de l’espace et sous la facilitation du Responsable Éducation/Formation et Genre du CRIPA a entrepris une tournée pour échanger avec les bénéficiaires dans les espaces DCTP de sa zone de couverture afin de renforcer la connaissance du PREPP à la base et de redynamiser les bureaux de zone APESS.
Aussi, cette randonnée permis d’identifier et de recenser les exploitations familiales modèles pour l’opérationnalisation du DCTP avec une meilleure pratique du système dual. Cette mission se décompose en trois étapes correspondant à la zone de couverture du CRIPA de Dori (Zone transfrontalière Mali/Burkina Faso, Burkina/Bénin/Togo et Bénin/Niger. L’on ne saurait décrire l’ambiance et l’engouement des bénéficières à l’arrivée des missionnaires. Les cercles REFLECT et les espaces DCTP présentent une bonne physionomie avec des apprenants motivés et débordant d’énergie pour effectuer de longues distances variant pour la plupart du temps de cinq à vingt cinq kilomètres afin de suivre les cours. Quelques témoignages pour illustrer cela ;
– Le Président CNC/APESS/Burkina : le PREPP est conçu pour le bien être des éleveurs car il permet une meilleure organisation familiale et une gestion harmonieuse du cheptel au bonheur de toute l’exploitation ;
– Chef traditionnel de Barani/Burkina : il trouve que le PREPP est la bienvenue dans le monde des éleveurs transhumants en particulier et de celui des éleveurs en général car il leur permet de maitriser davantage leurs droits et devoirs et surtout le métier d’éleveur avec les connaissances scientifiques associées aux connaissances endogènes qu’ils détiennent déjà ;
– Madame BARRY Fatoumata, membre du CA/APESS/Mali : elle n’a pas manqué de joindre sa touche à la mission à travers un acte symbolique mais lourd de sens. En effet, pour inciter les jeunes éleveurs à renouer avec la tradition et à fréquenter assidûment les cercles REFLECT et les Espaces DCTP, elle a remis un message écrit et une trentaine de noix de colas à chaque formateur (trice) endogène pour son espace à l’attention des membres du COGES afin que ses derniers se l’approprient, croquent les colas, bénissent le PREPP et incitent les éleveurs à fréquenter assidûment les cercles et les espaces car leur salut viendra de là ;
– Le Président du BR/APESS de Bankass/Mali : le PREPP est une merveille car ne ressemble à aucun autre projet dans la communauté des éleveurs, il est original et tout éleveur conscient doit le prendre au sérieux pour la prospérité et la pérennité de cette activité qui assure le bien être des éleveurs ;
Le Président BR/APESS de la Kompienga/Burkina : le PREPP dans la zone BBT en ci peu de temps a déjà produit des résultats palpables pour la simple raison que les éleveurs transhumants pratiquent leur activité sans crainte car la population des sites d’accueil est très accueillante et plus coopérative que dans un passé récent.
Photos sur la mission :
Par Mamoudou Diallo, Chargé de l’Education du genre et du Plaidoyer au cRIPA / APESS de Dori